C’est quoi un bon dev ?

Tout ce qui suit est FAUX !
Il s’agit bien évidemment d’un poisson d’avril.
Par contre c’est drôle, c’est déjà ça !

Premier avril à l’aube, c’est l’ouverture de la chasse. Mais pas n’importe quelle chasse. La chasse du bug en prod. Une véritable passion pour ces femmes et ces hommes qui se font appeler dev.

Les bases

Alors aujourd’hui, je vais être très sérieux avec toi. J’ai décidé de te dévoiler tous les secrets du métier. Des secrets qui vont faire de toi un bon dev. Un vrai de vrai de vrai. Commençons par les bases.

Déjà, il faut comprendre qu’il n’y a qu’un seul éditeur de texte possible. Un bon dev code exclusivement sur VIM. Tout dev qui n’utilise pas VIM comme environnement de travail n’a pas d’âme. C’est un fait irréfutable. Une vérité absolue !

Pardon ? Tu fais partie de cette grossière populace qui utilise des outils des enfers comme Visual Studio Code ou SublimeText ? Mais voyons, mais arrête ça ! C’EST SATANERIE !

J’espère qu’au moins tu utilises le bon langage. Il faut être au plus près de la machine. Tu codes pas en assembleur ? T’es pas un vrai développeur. Tout le monde sait ça. Il faut que tu lui parles directement à la machine. C’est pas en utilisant ton PHP ou ton Javascript, perché à trois cents niveaux de couche d’abstraction, que tu va être pris au sérieux.

Enfin, pour finir avec les bases, il te faut comprendre qu’un bon dev code hors ligne. T’es censé tout savoir. Ça devrait être inscrit dans ton cerveau de manière permanente. De la moindre syntaxe à la dernière méthode inutile, rien ne devrait t’échapper. Tu passes ton temps à Googler des erreurs et chercher des solutions sur StackOverflow ? Non mais là, respecte-toi ! Tu es vulgaire !

Ça, c’était juste les bases. Maintenant, il est de temps comprendre comment fonctionne un bon dev au jour le jour.

Mindset de bon dev

Au jour le jour, quand t’es un bon dev, t’as peur de rien. Rien n’est impossible et tu le sais. Un bon dev ne dit jamais non. C’est pas impossible, c’est un challenge. Tous ceux qui te disent qu’il faut savoir dire non à certaines demandes, savent juste pas faire ! Un bon dev, avec sa tête qui passe plus les portes, il sait. De toute façon, c’est pas comme si tu devais travailler avec d’autres devs.

Le travail en groupe, l’agile, le mob programming et toutes ces conneries : oublie ! Non, pas besoin, ils jouent tous avec leur caca, t’as pas le temps ! Ils vont te ralentir. Un bon dev travaille en isolation totale. Le seul truc qu’un bon dev est obligé de supporter, c’est le code dégueulasse de tous les autres devs. Et oui, c’est pas beau à voir.

Également, niveau équipement et matériel c’est important de suivre certaines règles. Et là, on rentre dans les trucs plus techniques, va falloir suivre. Il te faut un hoodie avec une capuche. Et il faut que tu mettes ta capuche en codant sinon ça marche pas.

Un bon dev code avec une capuche dans le noir sur un clavier mécanique sur une distribution Linux que personne connait. Sorti de ça tu peux même pas te considérer comme un dev tout court. T’as pas le standing.

La diff entre le bon dev et le mauvais dev

Pour bien comprendre ce qu’est un bon dev, il faut marquer clairement la différence avec le mauvais dev. Et la différence entre les deux, on la voit clairement en période de crise. À ce moment-là, c’est flagrant, ça saute aux yeux ! La période de crise chez les dev, c’est quand un bug en prod fait son apparition.

Un mauvais dev, il va voir un bug en prod, immédiatement il va SSH en prod. Alors ça, c’est sûr ! Ha non, on les reconnaît à la ronde ceux-là. Ça se connecte direct en root et ça change des fichiers en live comme des gros sales. Du gros rm -Rf des familles dans tout les sens, et vas-y que ça supprime des dossiers entiers pour vider le cache et tout. Aucun respect, vulgaire !

Un bon dev, il voit un bug en prod…. bon, il va SSH, mais c’est pas pareil. Déjà il va y aller doucement, c’est pas la même intention, c’est pas la même violence quoi. Il va aussi changer des fichiers et supprimer des dossiers. Mais il double checke à chaque fois ça n’a rien à voir. Il respecte le serveur. Lui c’est un bon dev.

Enfin, la différence principale, c’est la relation qu’a le bon dev avec son métier. Ce métier pour lui, c’est une communion avec la machine. Un contact avec le numérique dès que l’aurore darde ses rayons d’argent à travers les écharpes de brume. Faut avoir une âme de poète pour être un bon dev. C’est essentiel.

Épilogue

Bon, ça m’a fait plaisir de faire cet article. La différence entre le bon et le mauvais dev est pourtant flagrante. Faut leur expliquer aux gens parce qu’ils savent pas faire la différence après.