Le développeur toxique

Le développeur toxique

Le 1er juin 2021, j’ai reçu une notification LinkedIn. L’activité d’un ancien collègue. Thomas. Un développeur avec qui, il y a bien longtemps, j’ai travaillé brièvement. Techniquement, c’est un incroyable développeur. Humainement, c’est un incroyable connard. Méprisant. Parfois carrément malveillant. Dans un monde où les softs skills sont rois, où le groupe prime sur l’individu, comment s’en sort Thomas ?



Anxiogène

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine je suis arrivé dans une équipe de dev. Tout le monde était sympa dans cette équipe. Sauf un. Un senior qui avait réponse à tout. Et il voulait qu’on le sache.

Dès la première réunion à laquelle j’ai assisté, j’ai compris que cette personne allait être un énorme problème.

Il occupait tout l’espace. Anxiogène. Il coupait froidement la parole aux gens pour les corriger. Toujours de façon méprisante. Si la personne avait raison, il trouvait quand même le moyen d’être désagréable.

Il commentait absolument tout ce qui était dit par son fameux « oui, mais ».

Parfois, il exposait les hypothétiques problèmes d’une affirmation. La plupart du temps, il donnait des informations inutiles sur l’affirmation.

C’était impossible de dire un seul mot sans qu’il intervienne.





Il le faisait tellement que c’était devenu une blague entre les autres.

Le jour même, il me manquait de l’information pour installer un outil interne à la boite. Sur GitLab je vois que le principal contributeur est notre ami Thomas. C’est donc tout naturellement que je suis allé directement lui poser ma question.

Il m’a immédiatement répondu que si je posais des questions comme ça, « on était mal barré ».

S’en suivit un long silence glacial dans tout l’open space.

Par souci de longueur, je passe sur tous les détails. Les pull requests de la terreur qu’il menait. Le malin plaisir à induire en erreur pour ensuite ridiculiser. En particulier les plus juniors. Et toutes les petites attitudes de l’enfer au quotidien.

Je crois que tu as compris. On a affaire à une personne toxique. Remplie d’égo.

Et du coup, tu dois surement te poser une seule question là tout de suite.

Comment ça se fait qu’il est là lui ?



Anomalie

Je me suis rendu assez rapidement compte de la situation ridicule dans laquelle se trouvait cette équipe.

Thomas était une sorte de lead technique. Sans le titre officiel. On va comprendre plus tard pourquoi il n’avait pas le titre. D’abord, parlons de l’anomalie de cette équipe.

Thomas était toujours là, car c’était techniquement -de loin- le meilleur développeur de cette équipe.

On entend souvent des dirigeants de tout horizon parler de l’équipe d’abord. Le groupe avant tout. Un individu toxique et malveillant ne gangrénera jamais leur équipe. La no-asshole policy dans la startup nation c’est ça ?

Sauf que, dans le vrai monde de la réalité véritable, c’est compliqué pour une entreprise de dégager son meilleur développeur. Quelqu’un qui livre vite et bien. C’est dur de s’assoir sur autant d’efficacité et de vélocité.

Surtout dans un marché du travail où c’est presque impossible d’en trouver un de ce niveau là.

Retrouver le même ? C’est la quête du Graal le bordel.

D’autant plus qu’ici, on n’est pas dans une situation post-recrutement. C’est quelqu’un déjà en poste. Il est en poste depuis un moment. Il connait bien l’entreprise et le produit.

C’est celui qui en sait le plus. C’est celui qui en fait le plus.

Sauf que personne veut lui parler.





La plupart des développeurs toxiques sont -vraiment- juste des connards.

Des personnes remplies d’égo mais en plus sans réelle compétence. En tout cas, pas plus que les autres. Du coup, c’est facile, tu réfléchis pas trop et tu les dégages vitesse lumière. Le jour même on passe à autre chose et on n’en fait pas un flan.

Thomas c’est différent.

C’est un extraterrestre. C’est un génie du mal. Il a autant raison techniquement qu’il est infernal humainement. J’ai jamais vu un développeur aussi doué techniquement.

Et une chose est sûre, c’est bien la seule chose qui faisait qu’il avait toujours son poste à ce moment-là.

Et du coup, ça soulève une autre interrogation.



Faut-il -vraiment- être sympa pour réussir ?

Si tu connais un peu le monde de l’informatique, tu as reconnu la charmante personne dans l’iconographie d’aujourd’hui.

Linus Torvarlds.

Légende vivante de notre domaine. Grand chef des geeks en chef. Il a fait énormément pour nos systèmes modernes.

Linus est connu pour beaucoup de choses impressionnantes.

Il est connu pour le noyau linux. Il en est toujours l’absolu dictateur. Il est connu pour Git. Utilisé absolument partout de façon quotidienne par 36 millions de développeurs. Il l’a créée en quelques mois après avoir ragé contre BitKeeper.

Linus est également connu pour son impressionnant côté toxique.

Un tempérament explosif. Comme un volcan qui déborde dans chaque email qu’il envoie. Un manque d’empathie très célèbre dans la communauté open source. Fréquemment reconnu par Linus lui-même.





Est-ce que je suis entrain d’insinuer que comme Linus a réussi en étant toxique ça veut dire que tout le monde peut le faire ? Alors, attention, je vais te faire une réponse typique de développeur.

Oui et non. Ça dépend. Quel est ton contexte et ta définition de réussite ?

Déjà, il faut comprendre que non, il n’est pas nécessaire d’être « sympa ». Faut juste pas être un connard. En général, ça suffit largement.

Être simplement aimable et compétent suffit largement. Pas besoin d’être le meilleur ami de tout le monde. J’ai vu énormément de développeurs faire juste ça, réussir et aller là où il voulait.

Évidemment, si t’es sympa et compétent c’est encore mieux. Mais la première partie, ce n’est juste pas une obligation. Bien sûr que c’est agréable de travailler avec des gens sympas, mais tu veux surtout pouvoir compter techniquement sur tes collègues.

Ensuite, soyons clairs, réussir dans une entreprise c’est impossible pour un connard. Aussi compétent qu’il soit. Un connard peut avoir des victoires à court terme, mais il finira toujours par perdre.

Car, dans un groupe, c’est toujours le collectif qui finit par gagner.



La survie du groupe

Ça faisait déjà quelques semaines que j’étais dans cette nouvelle équipe. Et je ne vais pas passer par quatre chemins, tout le monde haïssait Thomas. Plus précisément, tout le monde le craignait.

Comme expliqué précédemment, les dirigeants avaient beaucoup de mal à se séparer de quelqu’un d’aussi efficace. Ils étaient très au courant de la situation du groupe. Mais dégager Thomas signifiait beaucoup de changements désagréables.

Comment faire pour continuer à exploiter les compétences techniques brutes de cette personne sans créer de frictions dans le groupe ?

Ils avaient déjà essayé la discussion ouverte et la médiation. Ça avait marché très brièvement. Mais chasser le naturel il revient au galop. Et le naturel de notre ami c’était le contraire de l’empathie.

Et puis, ils ont eu une idée. Une idée de merde. Mais une idée qui allait faire radicalement bouger la situation.

Ils l’ont mis en autonomie sur des parties bien spécifiques du système interne.

Il allait produire des modules transverses au système.

Des librairies, des scripts et des microservices qui seront ensuite utilisés par le reste de l’équipe dans tous les services. Alors oui, il y a énormément de soucis à faire ce move là. Comme le partage des connaissances et la création d’une forte dépendance à cette personne entre autres.

Mais le groupe était malade. Travailler directement avec Thomas lui était insupportable. Et pour traiter les symptômes de cette maladie, ils n’ont rien trouvé de mieux que de mettre Thomas dans un coin.





En fait, le problème du dev toxique n’est pas resolvable dans un groupe.

Même avec d’énormes compétences, le dev toxique n’inspire pas le respect. Il inspire la crainte. Et la crainte, ça ne marche pas sur le long terme. Ça marche très bien à court terme.

Mais le retour de flamme est incroyablement violent.

Chaque année, les dirigeants récoltaient les feedbacks de tout le monde en vue des augmentations et promotions. Comme chaque année, Thomas avait vomi sur tout le monde, toute l’année. Ces retours étaient toujours extrêmement négatifs.

C’est la raison pour laquelle Thomas n’avait toujours pas son titre de lead technique.

Il ne la j’amais eu d’ailleurs. Brutalement, un matin, les dirigeants nous on fait l’annonce que Thomas avait démissionné. Il acceptait un poste de lead technique dans une autre entreprise.

Il est parti du jour au lendemain. Et ça va t’étonner, mais il n’a pas organisé un pot d’adieu.

Ma théorie c’est qu’il a pris le changement d’organisation comme une mise au placard. Bon, une mise au placard bizarre où on continue à te filer du boulot vraiment important. Mais l’isolation plus le fait de ne pas être promu ont dû avoir raison de sa patience.

Après son départ, les choses ont été très compliquées pendant quelque temps.

Mais finalement, le groupe a fini par trouver un équilibre. Je passe intentionnellement rapidement sur cette partie de l’histoire. Je vais en dédier un article à la rentrée. On va parler du fait que personne n’est indispensable. Vraiment personne.

Même pas un profil qui chapeautait tout comme Thomas.

D’ailleurs, je vais être très honnête, jusqu’à mardi dernier, j’avais oublié même l’existence de Thomas.



Zénith

Comme je te disais, mardi dernier j’ai reçu cette fameuse notification LinkedIn.

Piqué par la curiosité, j’ai cliqué instantanément sur cette notif LinkedIn qui concernait Thomas.

Comment avait évolué ce génie du mal après toutes ces années ? Il a réussi à s’en sortir sans tuer quelqu’un ?

Tout de suite en arrivant sur son profil, première surprise. Il a bien été lead tech dans une boite, mais il a apparemment tenu seulement 2 mois. Alors évidemment, pas moyen d’être sûr s’il s’est fait dégager ou s’il est parti de lui-même.

Mais voilà, connaissant l’engin, pour moi c’est sûr qu’il s’est fait dégager avant la fin de sa période d’essai.

Tout de suite derrière, il est devenu freelance. Et depuis toutes ces années, il l’était resté. La notification fêtait justement ces nombreuses années en tant que freelance.

Du coup, évidemment, gros stalker de l’enfer que je suis, je suis allé sur toutes les plateformes de freelance pour le retrouver. Je précise que tout est vrai, sauf son prénom. Il ne s’appelle pas Thomas. Ça ne sert à rien d’aller le chercher.

Je peux te dire que de mon côté, je n’ai pas cherché longtemps. Immédiatement je l’ai trouvé. C’est un profil 5 étoiles. Notamment 5 étoiles en communication d’après ces clients. Ce qui ma beaucoup étonné. Il a énormément de missions à son actif. Il n’accepte que des missions 100% remote.

Son TJM est absolument hallucinant.

C’est plus un développeur, c’est un ministre à ce tarif-là.

Si on mesure le succès aux salaires, aux missions réussies et aux clients satisfaits, Thomas est au Zénith. Et il a de quoi avoir le sourire aujourd’hui.





On entend énormément que les softs skills et la gestion des relations humaines sont très importantes chez les développeurs. Et c’est vrai. C’est vrai si dans ton équation il y a un groupe. Un groupe que tu dois respecter et qui doit te respecter en retour. On parle de hard skill et de soft skill. Pour moi, on devrait parler de compétences individuelles et de compétences de groupe

Supprime cette notion de tribu et tout d’un coup les règles changent un peu.

Dans cette nouvelle configuration, tout d’un coup un profil comme Thomas est à son avantage. Sous certaines conditions, comme seul et en remote, ces profils sont du pain béni pour les entreprises.

Ils n’ont tout simplement pas une place dans une équipe. Pas en entreprise. Et quand on voit tout le bullshit politique dans certaines boites, on peut se poser la question de qui a raison au fond.



Épilogue

En regardant de plus près son profil LinkedIn, j’ai vu des commentaires de clients par rapport à son activité de freelance. Des clients heureux qui saluaient une expertise technique en plus d’échanges « très agréables ». Apparemment, moins il côtoie directement de gens, plus il est sympa. Et si tout le monde est heureux comme ça, ça me semble la meilleure solution pour ce type de développeur là.

Qui me parle ?

jesuisundev
Je suis un dev. En ce moment, je suis développeur backend senior / DevOps à Montréal pour un géant du jeux vidéo. Le dev est l'une de mes passions et j'écris comme je parle. Je continue à te parler quotidiennement sur mon Twitter. Tu peux m'insulter à cet e-mail ou le faire directement dans les commentaires juste en dessous. Y'a même une newsletter !

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32 commentaires sur “Le développeur toxique”

  1. Salut, super article. Par contre, à aucun moment tu ne remets en cause le reste de l’équipe. Il s’est peut être passé quelque chose. Comment peut-il avoir de si bons commentaires avec ces clients ?
    Je fais évidemment l’avocat du diable, mais on passe du noir au blanc, c’est fou.

    1. J’hypothétise, car je ne suis ni les uns ni les autres, qu’il n’avait pas besoin de l’équipe alors qu’il avait besoin du client.
      Je dirais même plus, les autres dev sont des rivaux de son monde alors que les clients non.

      1. Hello, je me permets de réagir car je suis quand même un peu surpris aussi.
        Quelqu’un de « toxique », qui n’aime pas les relations humaines, ne peut pas réussir en freelance… Il n’aura pas la patience et ne sera pas accepté par ses clients.
        Je pense qu’il agissait ainsi car il devait y avoir un passé dans cette boite et que petit à petit il n’a plus fait aucun effort et devait chercher une porte de sortie depuis longtemps !
        En aucun cas ça n’excuse son attitude mais pour moi s’il a réussi ensuite, même en temps que freelance, c’est qu’il n’était pas si toxique que ça. J’en ai croisé beaucoup des personnes « toxiques » et en principe c’est impossible pour elles de bosser en freelance car les relations avec les clients sont impossibles.

      1. On apprend très vite à devenir sociable lorsque notre revenu en dépend, même si dans le cas de Thomas ça doit plus être de l’ordre de la manipulation que du virement de bord. Peu importe, si ses clients sont contents et en redemandent, c’est peut-être qu’il les traite un peu plus avec respect.

        J’avais un ami qui était une sorte de Thomas. Il se mettait à engueuler les clients, ne respectait pas les consignes, ça lui a valu une fois d’avoir sa presta non payée et n’a plus jamais bossé avec notre société. J’espère pour lui qu’il a suivi le même chemin que Thomas sur sa carrière.

    1. (oups validé trop vite)
      Je vouslias précisier que j’ai eu un Thomas dans mon équipe. J’ai simplement démissioné. Impossible de travailler avec ce genre de personnes…

  2. Bonjour,
    Comment faire pour devenir un connard compétent ? Je ne suis pas le plus compétent, et je suis très gentil, alors j’aimerais beaucoup apprendre. Ça a l’air lucratif !
    Merci pour l’article 🙂

  3. Il y avais un Thomas dans ma premiere boite. Quel soulagepent ce fut le jour où il est parti pour fonder sa propre agence web. Le type étais exactement comme tu décris ton Thomas. Mais avec le recul mes quelques mois intensifs à le fréquenter m ont beaucoup apporter techniquement et m ont été tres utiles pour la suite de ma carriere

  4. sans parler du cas de Thomas, il existe d’autres cas ou les gens paraissent distants ou difficilement sociales, mais sans être pour autant agressif ou narcissique.
    Ils ont juste un mode de communication qui n’est pas le nôtre/vôtre, et nécessite parfois une certaine adaptation, car eux sont en limite de leurs adaptation.

  5. ..il y a une coquille dans l’article 😉

    « ils n’ont rien trouvéà de mieux que de mettre Thomas dans un coin. »

  6. Je pense qu’on a tous eu un Thomas dans notre équipe, certains l’ont encore, courage à eux..difficile de prendre des gants avec ce genre de personnes, je pense que souvent, on en prend trop d’ailleurs.
    Super intéressant comme article, la chute est étonnante 🙂

  7. J’aime à croire que le Thomas s’est peut être remis en question ^^

    Je savais pas que le fondateur de Linux était mesquin, j’ai googlé la photo avant de voir le reste de l’article et j’ai rien lu de ça sur Wikipedia.

  8. Linus est pour moi, pas le bon exemple. Il a annoncé ces dernières années regretter son comportement, a mis en place le code of conduct sur ses projets… Bref ce n’est plus la même personne.
    Après en tant que femme dans le milieu, des témoignages à la pelle de mecs toxiques qui se comportent vraiment comme des merdes, il n’y a malheureusement qu’à se baisser pour en trouver…

  9. « Un connard peut avoir des victoires à court terme, mais il finira toujours par perdre. », malheureusement non! -_-
    y’en a même plein qui finissent chef 🙁 .

  10. Merci Mehdi : Super article sur l’esprit d’équipe et de groupe ;
    Et contente d’apprendre que « Thomas » ait pu se remettre en question ;
    J’en suis convaincue : il s’est remis obligatoirement en question par sa non-titularisation en tant que lead tech puis par son passage dans la boîte suivante : Je ne suis pas comme St-Thomas croyant que ce qu’il voit ; je me fie à mon intuition 😅
    En fait, j’ai déjà connu une Thomas qui est commerciale dans une ancienne boîte où j’ai bossé ;
    Pour vendre du site internet, même à une entreprise qui avait déjà tout ce qu’il fallait (UX correct, bon SEO, etc) elle est très forte : Bref, le genre de commerciale qui aurait pu vendre, sans problème, des côtes de boeuf à des vegans ;
    Pourtant, c’est une collègue qui ne l’était que de nom, tellement elle a fait l’unanimité contre elle ; que ce soit par la team commercial comme par la team technique : hautaine à souhait, insultante, vendant parfois de services que mon ex-boîte ne faisait pas, qui te contredit sur de la technique alors qu’elle n’y connaît absolument rien, qui monte les uns contre les autres, bref, un truc de fou !
    Nos boss ne l’ont jamais recadré car elle ramenait énormément de CA et transformait quasi tous ses rdv prospects en signature.
    Non dupe sur le fait qu’elle a un sens du relationnel excellent avec les prospects et clients, son variable, commission et primes en dépendant, je me suis toujours demandée comment elle arrive à cumuler un profil à la façon Thomas … ou Lunch dans Dragon Ball (la gentille fille aux cheveux bleus qui, quand elle éternue, se transforme en dingo armée tirant sur tout le monde🤣🤣🤣 )

  11. Très bon article, qui fait écho à qqch de similaire que j’ai vécu. J’étais un Thomas, mais en mode soft, Cad que je n’étais pas un connard mais juste que je tirais tout le temps la gueule (pas cool pour l’équipe). Depuis je suis freelance et tout a changé, en mieux. Des fois ces personnes ne sont juste pas faites pour intégrer un groupe.

  12. Ton article est intéressant, à la fois amusant et totalement reconnu.
    Ce qui est amusant, c’est qu’on pourrait remplacer le titre par « L’admin toxique ». Moi qui suis admin, des admins comme tu le décris en « développeur », ça existe aussi.
    J’appelle ça l’admin qui a le « complexe de dieu » ; et je serais prêt à changer de taf rien que pour ne pas bosser avec ce genre de personne (je l’ai déjà eu fait).

  13. J’en ai rencontré des personnes toxique, des devs junior avec 4 ans d’expérience qui avait peur du changement à 25 ans… et aussi une personne avec rôle technique très important qui jouait aux montagneuse russes avec les émotions de ses employés et n’avait aucune conscience ni formation de commencer gérer des relations humaines mais pourtant pensait tout savoir…
    Pires experiences possibles 🙂 Il y a globalement toujours des solutions sauf quand la personne est trop haut hiérarchiquement et à la fois trop jeune.

  14. Pour avoir eu à encadrer (pun intended) un presque Thomas (je dis « presque » parce que certes il était au dessus de la moyenne niveau technique, mais on pouvait le mettre en défaut) il a été très difficile de s’en défaire pendant sa période d’essai. La seule chose qui a évité une démission de masse de l’équipe (comme j’en ai vu ailleurs) a été la bonne écoute de notre RH et du DG, et la chance que l’équipe était déjà composée et soudée avant son arrivée.
    Et pour avoir eu à subir un N+2 moyen-bof techniquement mais très très connard, j’insiste sur l’importance de signaler les propos et comportements déplacés à l’équipe RH. Plus les RH auront des remontées de red flags par le plus grand nombre de personnes, plus ils seront en capacité de faire quelque chose pour changer la situation, sinon « pas vu pas pris » !

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